L’Expo Photo « Voyage en Asie sur la Route du Lait »
Cette exposition compte 24 photos de Roumanie, Turquie, Kurdistan, Iran, Kirghizstan, Tadjikistan, Tibet, Népal, Inde, Mongolie, Russie et Géorgie, en format 60 x 90 cm, imprimées sur papier photo 200 g, collées sur un cadre bois fabriqué sur mesure par un artisan. Elle a été présentée pour la première fois, du 21 septembre au 1er octobre 2016, à l’Espace 25 à Fribourg (CH). Depuis, l’exposition a été accrochée à Agrapole (Lyon), à la librairie Le Libre Erre (Chambéry), au Centre d’Elevage Lucien Biset (Poisy), à la Maison de la Tête de Moine à Bellelay dans le Jura (CH), à Bagnes, capitale du Raclette du Valais (CH), au FIFMA 2017 à Autrans, au Centre Social et Culturel de Hauteville-Lompnes, au Festival Cinéma & Ruralité de La Biolle (73), à l’Hospice du Petit Saint Bernard entre Tarentaise et Val d’Aoste et dans le cadre du Parcours photographique 2022 du Haut-Lignon.
Cette exposition est disponible à la location, même pendant que nous sommes en voyage. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à nous contacter, unansurlaroutedulait(at)hotmail.com
Pour lire la légende, cliquez sur la photo.
Un bâton à la main, du pain et du fromage dans la besace, du tabac parfois, quelques chiens pour dissuader les loups. D’un bout à l’autre de l’année, la vie de berger est solitude. Roumanie, Timisoara, mars 2013.
Stana, la grand-mère, Elena, sa fille et Petronella, sa petite-fille, dont les trois fils sont déjà partis à l’école. Les quatre générations vivent ensemble, d’un troupeau de 300 brebis. Roumanie, Timisoara, mars 2013.
Lait de vache, de brebis, de chèvre, de jument, de yack ou de chamelle, l’histoire des transformations laitières commence par la traite. Turquie, sur les rives du Lac de Van, mai 2013.
Fin de journée à l’alpage. L’heure attendue de préparer du thé et de délivrer les pieds de la semelle en pneu et des bandes de tissu qui leur tiennent lieu de chaussures. Iran, mai 2013.
Le fromage traverse la saison d’hiver hors gel, dans des bidons fermés d’un morceau de tissu, enterrés près de l’étable, tête en bas « pour que le fromage continue à s’égoutter ». Celui-ci, remis à l’endroit et rapproché de la maison, était le bidon « en cours ». Kurdistan iranien, janvier 2002.
Les outres, placées en hauteur sur un lit de broussailles, sont laissées à l’air libre la nuit et recouvertes de linges mouillés et d’édredons dès le retour du soleil. Ainsi, dans ce désert de Gonabad où il fait plus de 30° la journée, elles gardent le lait fermenté à une température constante de 18°. Iran, Khorasan, désert de Gonabad, juin 2013.
Après réduction, le liquide d’égouttage du doogh (le lait fermenté qui a été baratté pour en extraire le beurre), très longuement fouetté, prendra la consistance d’une belle meringue. Pour mériter le nom de karagurut et une vie quasi éternelle, il sera façonné et mis à sécher. Iran, Khorasan, désert de Gonabad, juin 2013.
Kashk en Iran, aarul en Mongolie ou kurut en Asie centrale, des provisions de lait pour la mauvaise saison qui, pilées et hydratées, reprendront vie. Ouzbékistan, Tachkent, bazar de Tchorsu, juin 2013.
La belle saison venue, les Kirghizes retrouvent avec bonheur leur yourte, leurs pâturages et l’âme nomade dont ils ont été privés pendant toute l’époque soviétique. Kirghizstan, au jaïloo, juillet 2013.
Femmes du lait, femmes de courage, au regard doux et impénétrable, aux mains tendres et fortes, habiles à traire, à fabriquer le fromage et prendre soin des enfants. Tadjikistan, Pamir, août 2013.
Alors qu’au village on fait les foins, le troupeau est réparti dans quatre alpages, chacun sous la garde d’une famille du village. Là, personne ne compte sa peine malgré une nourriture insuffisante, des brisures de riz et beaucoup de pain trempé dans du thé au lait bien sucré. Tadjikistan, Pamir, août 2013.
Les cinq traites par jour, le nettoyage et le fumage de l’outre ou du fût tous les trois jours, les innombrables brassages, aucun effort n’est trop grand pour le koumis. Depuis des siècles, source de bienfaits et de plaisir, il fait la fierté des Kirghizes, petits et grands. Kirghizstan, au jaïloo, juillet 2013.
Aussi loin que remontent les écrits sur l’Inde, on y retrouve les femmes pétrissant paille et bouse mêlées pour en faire des galettes qui, une fois séchées au soleil, seront utilisées comme combustible. La précieuse bouse sert aussi d’engrais ou d’isolant thermique ; elle permet également de protéger les récoltes de grains des prédateurs et de l’humidité. Inde, Bodhgaya, décembre 2013.
Dans le monastère de Tashilhunpo, à Shigatze, 3900 m. d’altitude, les pèlerins venus de tous les coins du Tibet alimentent avec dévotion les lampes à beurre sur lesquelles veillent les moines. Tibet. Octobre 2013.
Népal, novembre 2013
Etape ultime de la fabrication des rasbari : les boules de caillé frais longuement pétri sont plongées dans un sirop de sucre. Inde, Bodhgaya, décembre 2013.
Guwahati. Ils sont 6500, dans un rayon de vingt kilomètres, à venir deux fois par jour, souvent à pied, à livrer leur lait à des collecteurs. Les acheteurs finaux seront les vendeurs de thé ou les confiseurs. Inde, Guwahati, février 2014.
« Pour nous, il n’y a que le lait de vache qui compte. Avec, on fait des offrandes, du yaourt, du ghee ». Le ghee obtenu à partir du lait de vache est l’offrande par excellence faite aux divinités. Inde, Karnataka, février 2014.
Mongolie, juillet 2014. A la recherche du troupeau.
Mongolie, Altaï, juillet 2014. La steppe, ses animaux, sa famille : les raisons d’être du nomade mongol.
Au-delà du temps et des frontières, filtrer et chauffer le lait, les préalables à la plupart des transformations laitières. Mongolie, région de Khatgal. Juillet 2014.
Les étirages successifs visant à obtenir des fils de la taille d’un brin de laine mettent les épaules à si rude épreuve que beaucoup de femmes ont renoncé à fabriquer le Tenili. Géorgie, Andriatsminda, octobre 2014.
Dans le village de Tchernaïa Rechka, Tatars de religion musulmane et Allemands de confession chrétienne cohabitent en paix dans le village bâti par leurs ancêtres, déportés en Sibérie par Staline. « C’est facile de fabriquer le fromage, dit Faguila. Il y a des recettes sur Internet ». Russie, août 2014.
Pendant la saison d’alpage, Mila et Sandro quittent l’habitation du bas, où ils vivent dans la famille de leur fils, pour prendre en charge le troupeau en alpage. Avec le lait des dix laitières, Mila fabrique le Chechili, un fromage à pâte filée conservé dans la saumure. Géorgie, à l’alpage en Adjarie, octobre 2014.